VIH et apnée obstructive du sommeil
Le VIH peut avoir des effets subtils mais importants sur le cerveau, menant à des difficultés avec la mémoire, la concentration ou la résolution de problèmes (cognition). Les problèmes de cognitions légers sont relativement communs chez les personnes ayant une infection au VIH de longue date. Actuellement, il n’y a pas de traitement pour ces problèmes cognitifs.
L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est un désordre respiratoire caractérisé par des épisodes de cessation de la respiration complète ou partielle durant le sommeil. Cela mène à une perturbation du sommeil et est également fréquemment associée avec des troubles cognitifs. En plus de son impact négatif sur la cognition, l’AOS est associée avec des problèmes de santé comme l’hypertension, des perturbations métaboliques et une augmentation du risque de maladies cardiaques, accidents cérébro-vasculaires et mortalité. Il est donc important de détecter et traiter l’AOS. Il y a des évidences que les individus infectés par le VIH ont plus de chances d’être diagnostiqués avec l’AOS que les individus qui ne sont pas infectés par le VIH.
La thérapie à la Pression Positive Continue (CPAP) est le traitement de choix le plus recommandé pour l’AOS. Elle corrige l’apnée du sommeil en poussant gentiment de l’air à partir d’un petit masque appuyé au niveau du nez (et parfois au niveau de la bouche si le nez est trop congestionné). La pression générée maintient les passages respiratoires ouverts, réduise les ronflements et permet une respiration régulière tout au long de la nuit. Il ne s’agit pas d’un traitement expérimental pour l’apnée du sommeil. En plus de son impact positif sur la fatigue, la P.P.C. a une efficacité prouvée pour améliorer la cognition dans la population en général. Alors qu’il n’y a aucun traitement pour les difficultés cognitives associées avec l’infection au VIH, le traitement de l’AOS chez les personnes vivant avec le VIH pourrait potentiellement améliorer la cognition, en plus d’avoir d’autres bénéfices sur la santé. Cependant, son efficacité dans l’amélioration de la cognition chez les individus VIH+ n’a pas été testée.
Le but de ce projet est de déterminer l’étendue à laquelle le traitement de l’AOS avec la CPAP peut améliorer la cognition chez les individus vivant avec le VIH qui éprouvent des difficultés cognitives.